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Chronique d’un lundi matin à Paris

Posté par Loupche 22 octobre 2017

Ah le lundi, le début d’une nouvelle semaine, de nouvelles aventures, tant de choses à vivre et à accomplir ! Il y a beaucoup de raisons qui motiveraient à se lever du bon pied le lundi matin. Pourtant, à Paris, c’est comme si tout le monde se levait du pied gauche. Au cas où tu aurais envie de découvrir la faune parisienne, permets-moi de te présenter : mon lundi matin à Paris.

6h30 – Le réveil sonne. Murf. Snooze.

6h40 – Allez courage et bonne volonté, levons-nous en faisant bien attention à mettre le pied droit par terre AVANT le pied gauche. Et merde, encore raté. Bon, ce n’est que superstition, de toute manière, c’est pas ça qui va déterminer ma journée.

6h42 – Hop hop hop, quelques mouvements de yoga, cinq petites minutes de méditation, un jus de citron, qu’est-ce qui pourrait aller mal si je fais tout parfaitement dans les codes de la bloggueuse lifestyle ? Non vraiment, je ne vois pas comment quelque chose pourrait aller de travers.

7h20 – Petit déjeuner bien garni, bon thé bien chaud, petite vidéo qui donne de la motivation le matin (France Culture, c’est surfait), j’arrose mon basilic et je vais m’habiller.

7h45 – Super, j’ai presque fini de me préparer et j’ai encore dix minutes avant de partir ! Décidément, tout va bien aujourd’hui, je peux tranquillement zoner sur Instagram et Facebook, bien assise sur les toilettes.

8h03 – Eeeeeh je suis en retard.

8h05 – Je comprends pourquoi tous les Parisiens speedent dans la rue : personne n’a vraiment envie de quitter le nid tranquille de l’appartement, alors on y reste le plus possible, on finit par être en retard, et on doit courir jusqu’au métro. Et moi ? Bah je suis devenue une Parisienne hein, je marche dans la rue comme si j’étais poursuivie.

8h10 – Rolala ce sprint, je bats des records d’optimisation ! Arrivée dans le métro, j’enlève mon manteau, mon pull et mon écharpe. A Paris, on finit par maîtriser parfaitement la technique de l’oignon, une grande quantité de couches de vêtements pour toutes les possibilités : les courants d’air dans les bouches de métro, la chaleur étouffante au bout d’un quai de la ligne 12, les fenêtres du wagon ouvertes sur la ligne 6, la sueur parce que les escalators sont en panne et qu’il faut monter les marches à pied, le vent glacial qui précède un soleil brûlant, etc. Ô Paris, quelle ville pleine de facettes !

8h13 – La chance me sourit, une place assise dans le wagon !! Un lundi matin !! Finalement, Paris c’est pas si mal, c’est vrai ça, je râle beaucoup mais au fond il y a de l’affection.

8h17 – Ah, une vieille dame rentre dans le métro. Montée sur ressorts je lui laisse immédiatement ma place et me retrouve collée à cette barre au milieu du wagon où tous les germes de la planète se concentrent. Beurk. C’est dégoûtant Paris. En plus on vient d’arriver à Montparnasse, tous les provinciaux qui ont pris les premiers trains nous rejoignent, je suis coincée entre deux trentenaires en costard pas repassés de plus d’1m90 dont je sens les aisselles vaporisées au déodorant Axe.

8h45 – Enfin sortie du métro, le soleil brille. Bon, ça va c’est cool. Il fait froid et je crache la pollution (et le déo Axe) de mes poumons, mais au moins y a du soleil.

9h – Bon, y a plus de soleil. C’était à prévoir.

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