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La vie sexuelle de mon voisin Francis — Episode 7, le mea culpa

Posté par Loupche 30 juillet 2020

Francis, Francis, Francis… Il berce nos nuits, brise notre routine, nous surprend chaque jour face au manque d’isolation de notre appartement. Notre voisin, que l’on ne présentera plus, est une source intarissable d’inspiration. 

Si tu n’as pas lu les épisodes précédents, tu ne comprendras rien. Je t’invite donc vivement à te délecter de cette lecture : 

A l’instant où j’écris ces mots, j’entends mon cher voisin du dessus, Francis, couiner au lit avec sa chère et tendre. Délicieux, vraiment, un plaisir auditif (sentez le sarcasme). S’il n’a plus une routine de sport de lit aussi fixe qu’avant, Francis le Crooner continue d’avoir une vie sexuelle bien plus régulière que la mienne. Autant voir le verre à moitié plein : heureusement qu’il ne hurle pas comme un buffle, sinon ce serait très complexe à gérer au quotidien. Les petits gémissements aigus ont fini, à la longue, par être manoeuvrables. Parfois on se tape un petit délire, parfois on fuit la pièce pour aller se réfugier dans la cuisine, le temps que ça passe, parfois on proteste parce qu’on était sur le point de s’endormir. 

Bref, Francis met de l’inattendu dans notre vie, il nous challenge quoi. Si on pourrait s’en passer ? Tout à fait. Si on a envie de faire un noeud avec sa b*te autour du manche de sa guitare ? Aussi. 

[Interlude du deuxième gémissement de Francis de la soirée, cet article est réellement rédigé en immersion, c’est fabuleux]

Mais parlons maintenant du croustillant : sa dulcinée, sa chère et tendre, sa meuf, son canard en sucre. J’ai sous-entendu plusieurs fois dans les articles précédents que la relation de Francis avec cette mystérieuse femme était peut-être monétisée… En effet, dans mon esprit étriqué, il était impossible qu’une jolie trentenaire, avec la vie devant elle, s’entiche d’un sexagénaire (jugez-moi, mais je viens de vérifier son âge sur Copains d’avant, et ça colle) vraiment pas très bon en musique, et vraiment pas très attirant. 

Mais la vie m’a prise de court et m’a prouvé le contraire. Soupçonner une relation économico-sexuelle aussi facilement était bien trop peu romantique de ma part. Eh oui, on se souvient, l’amour rend aveugle et tout ça. 

Je le dis haut et fort, enfin je l’écris surtout : j’ai eu tort, Dulcinée a l’air d’être bien amoureuse de Francis le Crooner. Des preuves ? Elle a passé plusieurs semaines du confinement avec lui, monte les courses avec lui (ça c’est de l’amour), ils semblent partir en week-end ensemble, bref, leur relation ressemble à un couple sincère, et bien au-delà du sexe. C’est fou, non ? 

Dès lors que j’ai accepté mon erreur, j’ai essayé de voir Francis sous un autre angle. Si une jeune femme, pour qui j’ai de la sympathie (du moins quand je la croise dans les escaliers), peut tomber amoureuse de notre voisin, peut-être n’est-il pas si insupportable que ça ? Après tout, nous n’avons que ses gémissements aigus, ses quelques accords pourris à la guitare et ses pas au-dessus de nos têtes à 2 heures du matin. Ça ne fait pas un homme, n’est-ce pas ? 

Bon, il est 23h26 à l’heure où j’écris ces mots, et Francis, après avoir joui, commence à gratouiller sur sa guitare. Finalement, la routine est bien là, et je ne peux toujours pas le blairer. 

J’en conviens, Dulcinée est amoureuse. J’ai essayé de le voir comme elle le voit, dans l’espoir de tolérer un peu plus son existence sonore au-dessus de nos têtes. En vain. Francis reste, et restera, médaillé d’or du concours du pire voisin du dessus de l’univers. Et ça, c’est tout à fait respectable. 

1 Commentaire

Lucile 31 juillet 2020 at 11 h 32 min

Je surkiffe les aventures de Francis, j’espère que ça va continuer !!

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