Intime

Une année en enfer #1 : Les débuts en PACES

Posté par Maxima 14 octobre 2018
Six parcours, six profils, six vies bouleversées par des études réputées pour leur difficulté.  Cette chronique à géométrie variable racontera donc tout au long de l’année comment le choix d’une prépa ou d’une PACES nous aura changé la vie. Notre but : casser les préjugés, informer sur ces filières et vous montrer à quel point c’est bien le temps libre, quand même. Aujourd’hui, Muad’dib a rencontré P., en première année de PACES.

Yo les khôpains ! Ici Muad’dib (on me notera M. à partir d’ici, c’est plus pratique) : je suis là pour rapporter et traduire les propos de mon cher ami Professor (noté P.). Je dis traduire parce que P. n’est pas français, il est franssé (j’exagère juste un chouïa, je suis un peu le grammar nazi du groupe) ! Bref, trêve de plaisanteries, place à l’artiste.

P., avant de découvrir sa vocation, se destinait à l’informatique. En effet – et je cite – « je penssé a inget inphormatik pck je giké sur la péèstroa ». Vous n’avez pas compris ? Ce n’est pas bien grave, je traduis : « je pensais à l’ingénierie informatique parce que je jouais beaucoup à la console de jeux vidéo ».

Bon allez cette fois-ci c’est fini j’arrête mes blagues : P. comprend que ce n’était pas pour lui pendant un stage en codage auquel il n’a rien compris… Le pauvre, voir tous ses rêves voler en éclat… Mais son stage de seconde (équivalent à celui de troisième pour la majorité des établissements), lui fait découvrir le monde de la médecine à travers un cabinet d’ophtalmologie. Grâce à ça et les dires de son grand-père (radiologue à la retraite), P. reconstruit un but : devenir médecin !

*Fast Forward*

Juin 2018 : le bac en poche, notre protagoniste doit s’inscrire en PACES : l’institut catholique de Lille étant trop cher, il se rabat sur l’université de Lille (qui a aussi des meilleurs résultats). Pour ne pas se noyer dès le départ, il s’inscrit à la prépa « supmed » (organisation privée qui accompagne les étudiants en PACES). Après des vacances bien chill, il profite d’une petite pré-rentrée le 20 août (il en pleure encore, dit-on), qui lui a été bien utile jusqu’ici : méthodes de travail, gestion de l’emploi du temps, et quasiment 40% des cours du premier trimestre lui sont enseignés en deux semaines !

Arrive alors la rentrée, la vraie.

Les cours à la fac ça change à mort du Lycée : cours par demi-journées, le reste du temps on bosse. C’est pas facile, parce qu’on a les téléphones, les ordis, et tout le bordel, mais quand on arrive à s’en séparer on ne voit plus le temps passer.

P.

N’ayant jamais bossé au lycée (même pour le bac #ThugLife), la transition à cette rigueur est difficile, mais ça se passe plutôt bien. Tout semble plus important que le travail : téléphone, ordi, pause clope, rangement de chambre, et j’en passe… Il suffit donc de retirer toutes les distractions (il peut plus prendre de goûter ☹), d’avoir un emploi du temps bien fixé et une bonne hygiène de vie : surtout du travail, mais aussi se laisser du temps pour s’aérer l’esprit. Cours de trompette le mardi, jogging entre potes et parfois une petite sortie ciné/jus de pomme (l’alcool est banni; avant je sortais beaucoup, maintenant je me limite!) le vendredi, et muscu le dimanche. Ça paraît peu mais c’est déjà plus que la majorité !

Les études de médecine ne sont définitivement pas faites pour tout le monde: il faut être capable de mettre de côté beaucoup de choses. Il s’agit d’une année difficile, peut être même trop à en croire le nombre d’abandons et de burn out. Mais, pour certain.e.s, elle est une étape obligatoire pour suivre sa vocation!

Et maintenant passons aux choses sérieuses : LES POTINS ! P. a une copine, qu’il a rencontré juste après le bac en soirée, elle est en maintenant en droit (où ils ne foutent rien du point de vue de nous autres préparationnaires ou élèves de PACES). Après un début plutôt compliqué (Il y a eu une rupture momentanée vite résolue par leur amour incommensurable), ils se sont remis ensemble pour mieux se soutenir au cours de leur année de vie en enfer.

 MORALITE : Ne dénigrez plus la semaine de stage, elle peut être très utile si le stage est bien choisi… Et puis, vous autres aspirant.e.s PACES, ne vous inquiétez plus : la vie ne s’arrête pas là !

N’hésitez pas à nous faire part de vos propre témoignages ou vos questions, lect.eur.rice.s adoré.e.s !

Tschüssouille les enfants,

 


QUI SUIS-JE?

  • Nom: Professor
  • Âge : 17 ans
  • Ville : Lille
  • Etudes : PACES (première année de médecine)
  • Ce que je fous là : Je représente les têtes brûlées, les grand.e.s malades (LOL) qui bravent une année de concours et de combats pour entrer en amphi, mais aussi celleux qui ont commencé un couple juste avant la rentrée, et qui découvrent l’autre en ce redécouvrant soi-même.
  • La ref : Professor, le cerveau du braquage de La Casa de Papel, of course.

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