Sciences & Vie

UNOC – l’Océan et son nouvel enjeu scientifique

Posté par Alice 17 juin 2025

La troisième édition de la Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC), qui vient de s’achever à Nice. Elle marque un tournant décisif pour la science océanographique. Sous la pression croissante des décideurs politiques, avides de s’appuyer sur des données solides pour orienter leurs choix, la science a retrouvé une place centrale dans les discussions internationales. Une avancée significative, tant le besoin de connaissances sur le monde marin reste immense. Rappelons que 66 % de la surface terrestre est recouverte par des mers et océans. Forts de plus de 200 mètres de profondeur, l’humanité n’a exploré qu’une infime fraction.

Océan
© Sebastian Voortman – Pexels

Ainsi, les annonces faites à Nice tracent une nouvelle feuille de route. Parmi elles, la création de la mission « Neptune ». Conçue pour mobiliser les expertises océanographiques et les technologies spatiales les plus avancéeS, son’objectif est clair. Produire des données utiles, libres d’accès, capables d’aider gouvernements et citoyens. Dans le même élan, l’alliance « Space4Ocean » illustre la montée en puissance de l’observation satellitaire. Elle appelle à jouer un rôle clé dans le suivi des écosystèmes et des activités humaines en mer.

Neptune, ou l’expertise de l’Océan

D’autres structures nouvelles confirment cette dynamique. Le baromètre « Starfish » fournira un état annuel de santé des océans. L’IPOS, plateforme internationale dédiée à la durabilité marine, offrira son expertise aux pays en quête de réponses concrètes, comme l’a déjà fait le Costa Rica. Les universités ne sont pas en reste : 140 d’entre elles se sont unies dans un réseau mondial pour renforcer la formation et l’innovation pédagogique.

Dans ce contexte porteur, le cadre juridique s’affine. L’accord sur la haute mer (BBNJ) entrera en vigueur fin 2025, et une première COP est attendue en 2026. La réaffirmation du rôle de l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM) par les États présents à Nice répond directement à l’initiative controversée de l’administration Trump. Par ailleurs, 37 pays exigent une pause précautionneuse de l’exploitation minière des grands fonds.

Enfin, les suites de l’UNOC s’annoncent chargées. Deux rencontres clés se profilent : en juillet, des négociations sur l’exploitation miniaire auront lieu à Kingston ; en août, à Genève, les débats sur le traité plastique reprendront. Autant de jalons qui confirmeront si la dynamique scientifique n’est pas seulement déclarative, mais durable.

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