CultureVoyages

Poitiers : Top 6 des meilleurs spectacles du TAP

Posté par Loupche 26 septembre 2019
©Arthur Pequin

On sous-estime souvent l’étendue de la vie culturelle de Poitiers qui, au national, se bat avec son image de ville de province morne, triste, barbante. Pourtant, les activités culturelles ne viennent pas à manquer à qui sait sortir de sa chambre étudiante du campus. Au-delà de l’ambiance de folie des jeudis soirs pictaves, il existe de nombreuses structures qui proposent un large choix de concerts, spectacles, expositions, conférences, etc. Parmi elles, le Théâtre Auditorium de Poitiers, le TAP. Scène nationale, les saisons du TAP sont toujours variées, et font l’effort de convenir à la fois aux quelques 29.000 étudiant•e•s que réunit Poitiers mais aussi aux couples de septuagénaires fans de Beethoven et Ravel. 

Pour cette saison 19-20, le TAP ne nous déçoit pas. Avec moins de têtes d’affiches que la saison dernière (on pense à Eddy de Pretto, Blanche Gardin ou Etienne Daho), l’offre de cette année se défend tout de même très bien, avec Catherine Ringer, Philippe Katherine ou Georgio. Mon but n’est pas de te détailler plus de 70 spectacles que nous propose le TAP (pour ça, tu peux cliquer ici), mais de te proposer ma sélection des six spectacles à ne pas manquer cette année. Cette liste n’est évidemment pas exhaustive — si j’avais les moyens, j’y passerais la moitié de mes soirées — mais te permettra, je l’espère, de te familiariser avec l’offre culturelle pictave qui, contrairement aux rumeurs sourdes qui te chuchotent « Futuroscope et rien d’autre », n’a pas à en rougir. La saison commence d’ailleurs ce vendredi 27 septembre, avec un DJ set techno par Anetha, on y va ensemble ?

Top 6 des meilleurs spectacles du TAP 

Mercredi 11 décembre : Sarah McCoy

Un timbre de voix unique de blues-woman, un arrière-plan de punk, Sarah McCoy est une diva du XXIe siècle. Extravagante et subtile, l’Américaine nous présente son premier album Blood Siren, encensé par la critique. 

Sarah McCoy

Vendredi 13 décembre : La Lesbienne Invisible 

Coupable de prendre son hétérosexualité un peu trop au sérieux ? Coupable d’avoir dit « ah mais faut que je te présente Machine, elle aussi elle est lesbienne ! » ? Pas de panique, le one-woman show écrit par Océan et joué par Marine Baousson va pardonner tous tes pêchés — ou presque. Idéal pour se fendre la poire et l’hétéronormativité à la fois. On y parle coming-out, remarques déplacées d’hétéros et autres bons sentiments. J’ai hâte ! 

La Lesbienne Invisible

Mercredi 8 janvier : Songs

Alors ça, je me tape des barres comme jamais quand je regarde le trailer. C’est l’histoire d’une femme qui, le jour de son mariage, s’enferme dans les toilettes et ne veut plus en sortir. Rajoutons à ça un orchestre de musique baroque et une voix d’alto chantant des airs anglais du XVIIe siècle, et nous avons un cocktail entre l’opéra, la musique de chambre et la comédie burlesque. 

Songs

Vendredi 8 mai : Orchestre Philharmonique de Radio France

Sortant de leur capitale tous les 36 du mois, accueillir en province les membres de cet orchestre est un évènement rare à ne pas manquer. 130 musicien•ne•s qui interprètent Rachmaninov et Chostakovitch, c’est une expérience qui peut ravir les oreilles novices au classique comme les confirmé•e•s. 

Orchestre Philharmonique de Radio France

Mercredi 13 mai et jeudi 14 mai : SAIGON

Dans cette cantine appelée Saigon, on y voit des destins se croiser, en Indochine ou à Paris, en 1956 ou en 1996. Dans cette pièce de théâtre à la fois en français et en vietnamien, les spectateurs et spectatrices de France vont faire face à toute une partie trop souvent négligée de leur histoire coloniale. Pendant 3h20 (avec entractes tkt), la mémoire commune entre le Vietnam et la France va se dévoiler avec délicatesse. 

SAIGON

Mercredi 27 mai et jeudi 28 mai : Fase 

Malgré mon ignorance en danse contemporaine, le nom d’Anne Teresa de Keersmaker sonne familier à mes oreilles. Figure phare de notre époque, cette chorégraphe fait actuellement tourner Fase, une pièce créée en 1982 sur quatre partitions du compositeur Steve Reich. En somme, ce spectacle c’est un peu comme les grands classiques du cinéma dont tout le monde parle : même si ça ne nous attire pas immédiatement, c’est une référence et c’est dommage de ne pas les regarder. Surtout que Hitchcock est mort, mais Keersmaker est toujours bien vivante. 

Fase

Laisser un commentaire

À lire