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Les copains en Erasmus : direction Moscou !

Posté par Ju le Zébu 4 avril 2018

Erasmus, ce vaillant programme d’une trentaine d’années, a permis et permet à des milliers d’étudiants européens de partir et découvrir les autres visages de l’Europe et maintenant du monde. C’est peut-être l’une des plus belles réussites de la communauté européenne. En tous les cas, celle qui fonctionne le mieux et la plus populaire. Opportunité unique pour voyager et sympathiser avec une communauté étudiante multi-culturelle, les programmes d’échanges entre universités forment maintenant un grand réseau dont presque chacun peut profiter. Bien sûr, il y a des aspects moins reluisants, mais pour des raisons de bonne ambiance nous ne nous appesantirons pas dessus.

Mes copains ont la bougitude. Ils profitent de ce grand réseau/Netzwerk/network pour partir et ils ont bien raison. Pour boire un café c’est parfois un peu compliqué mais ils découvrent de nouveaux horizons et moi avec. Allons donc les titiller un peu pour voir où ils sont et comment ils s’en sortent.

Aujourd’hui, rendez-vous moscovite avec Aurélien !

Salut Aurélien ! Comment ça va ? Alors, explique un peu à nos lecteurs Berthine ce que tu fais ?

Salut Julia ! Je vais bien, je te remercie, malgré les fraîches températures moscovites de ce début de printemps ! Je suis étudiant à Paris 8, à l’Institut Français de Géopolitique et je suis en échange à Moscou à l’Université d’État des sciences humaines de Russie (РГГУ), pour tout le semestre. Je ne suis pas encore sorti de Moscou, car je ne peux pas encore voyager dans le pays pour des questions administratives, mais ça me laisse le temps de profiter de la ville et de flâner (ou de m’y perdre !)

Donc en ce moment tu es à Moscou, est-ce que tu peux nous dire pourquoi tu es parti là-bas ? Depuis quand y es-tu ?

Je suis arrivé à Moscou le 10 février. Je suis venu ici parce que dans le cadre de mon master ma spécialisation porte sur l’espace postsoviétique et surtout parce que je voulais approfondir ma connaissance de la langue russe. J’étais déjà venu à Saint-Pétersbourg en voyage scolaire il y a quelques années mais bien-sûr ce n’est pas la même chose de rester une semaine dans une ville que d’y étudier pendant un semestre. En plus pour mon mémoire de dernière année de master je travaille sur la communauté arménienne de Moscou, ça me permet de lier mon séjour Erasmus avec mon mémoire.

Est-ce que tu as rencontré des difficultés pour partir, en partant ou en arrivant ?

Ah les joies de l’Eramsus ! Comme Odile l’a dit la semaine dernière il faut être prêt à tout. Dans mon cas se sont ajoutées les formalités administratives liées à la Russie. En tant que Français, il nous faut un visa pour y séjourner, et pour l’obtenir il faut un voucher (une lettre d’invitation en gros). Ensuite le plus compliqué a été de trouver un logement à Moscou, car ayant refusé le dortoir de l’université, j’ai dû avec d’autres amis de ma promo trouver un appartement. Heureusement, grâce à des connaissances de connaissances, les contrats de location ont pu être signés avec des garants moscovites sans quoi nous n’aurions pas eu l’appartement ! Sur le reste, j’ai la chance d’être dans une grande métropole dans la quelle on trouve beaucoup d’endroits différents où manger (mon allégeance culinaire va à la cuisine géorgienne) et sur la langue, même si l’anglais est loin d’être le fort des Russes, on arrive quand même à se débrouiller.

Crédit photo : Aurélien Bossard

Maintenant que tu es bien réceptionné, est-ce que tu peux nous parler un peu de ton quotidien ? Ton environnement ?

Ma première grande surprise ici ça a été la taille de la ville. Moscou tient son rôle de plus grande ville d’Europe et sa réputation de ville qui ne dort jamais. Il y a tout le temps quelque chose à faire ici ! Je dirais que le seul point négatif c’est la pollution, parce que la ville est traversée par de larges autoroutes urbaines. Personnellement je marche beaucoup à Moscou, c’est mon sport quotidien. J’avais la chance d’être équipé pour les températures et d’avoir déjà passé un hiver au Canada. Quand bien même le froid n’est pas très agréable, je n’ai pas été surpris. Je vais souvent me balader dans les nombreux grands parcs de la villes, pour décompresser et être (un peu) au calme. Côté alimentaire, même si le coût est bien-sûr moins élevé qu’en France, les produits ne sont pas toujours meilleurs marchés que chez nous et c’est difficile de trouver des fruits ou des légumes qui ne sont pas importés.

Pourrais-tu nous parler de la vie de la communauté d’étudiants étrangers ? Est-ce que tu rencontres régulièrement des locaux aussi ?

Pour ma part, je ne peux pas vraiment parler de parler de communauté d’étudiants étrangers dans la mesure où nous sommes assez peu nombreux dans mon université d’accueil. La plupart sont des étudiants asiatiques avec qui il est compliqué de communiquer car ils ne parlent ni anglais ni russe. On a tendance à rester entre occidentaux ou du moins entre ceux qui peuvent communiquer en russe ou en anglais. Heureusement, je connaissais un Moscovite qui est venu à Paris le semestre dernier. Il m’a fait découvrir la ville et présenté à ses amis. Ce qui m’a permis de découvrir un peu plus la culture locale. Je pense que le mythe Erasmus existe mais qu’il dépend surtout de la destination !

Penses-tu pouvoir faire une comparaison entre les systèmes universitaires français et russe ? Éventuellement des sociétés française et russe ?

Je t’avoue que c’est assez compliqué de faire une comparaison entre les systèmes universitaires français et russes. Je pense que c’est assez similaire sur de nombreux aspects, sur la structure des cours ou sur la manière d’enseigner. Les études à l’université sont payantes pour certaines filières mais il y a de nombreux concours d’organisés dans plusieurs domaines comme les mathématiques ou les langues ce qui permet aux étudiants bien classés d’obtenir des bourses. C’est assez amusant de voir que comme à Paris, de nombreux étudiants viennent de villes de province pour étudier à Moscou. Sur les différences des sociétés, nous avons beaucoup en commun je crois mais les aléas de la politique internationale font que nous (en tant qu’occidentaux décadents) avons à faire nos preuves ici. Mais une fois que les masques tombent, on découvre des gens drôles, sympathiques et très généreux !

Qu’est-ce qui te plaît le plus en Russie ? Que faut-il absolument vivre et découvrir lorsqu’on s’y rend ?

A Moscou il faut creuser un peu pour découvrir les beaux endroits, ils se méritent ! La ville est tellement riche de son patrimoine, c’est le paradis des amateurs d’architecture ! Néoclassique, baroque, constructivisme soviétique c’est un joyeux bazar ! Aussi, on ne peut pas découvrir la Russie sans vodka accompagnée de zakouski (amuse-gueule), c’est un incontournable. Quant à ce qu’il faut voir en dehors de la capitale, je pense à Saint-Pétersbourg qui mérite vraiment son titre de « Venise du nord » avec ses palais et ses canaux. Il y a bien-sûr les grandes steppes et les vastes étendues à l’est. J’envisage aussi de profiter de ce semestre pour partir en vadrouille sur le transsibérien et découvrir le Lac Baïkal et l’extrême orient russe, qui je pense valent vraiment le détour.

Crédit Photo : Aurélien Bossard

Est-ce que tu t’imagines vivre à l’étranger plus tard (quand tu seras grand) ? (si oui, merci de laisser une adresse à jour !)

Totalement ! J’aimerais vraiment ça, sans s’enfermer dans le cliché de l’expatrié, je crois que c’est important de sortir de sa zone de confort et d’aller au delà des représentations ou des clichés qu’on peut avoir sur tel ou tel pays. J’ai la bougitude comme tu le dis !

Merci à toi et à très bientôt:)

Merci à toi ! A très vite Julia !

La semaine prochaine, direction Ottawa, au Canada, on se trouve Maïlys !

1 Commentaire

TEISSIER 31 décembre 2019 at 16 h 13 min

Bonjour
Nous recherchons un/ une étudiant/e pour nous guider à Moscou du 9 au 15 février 2020 pour notre famille, quelqu’un serait disponible pour ce job svp? Merci beaucoup pour votre aide et à bientôt .
Élisabeth Teissier

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